Visite des Archives Départementales PIERRES VIVES

Cette visite  – organisée par Mauricette Halard que nous remercions – , nous a permis de connaître -ou mieux connaître – cet « arbre de la Connaissance » conçu par Zara HADID, de 195 M de long, dont les portes d’accès forment les « branches ». La partie correspondant aux « racines » est occupée par les Archives – notre passé -, 60 km de rayonnages, dans un labyrinthe de couloirs dont seuls les initiés connaissent le plan ! La partie centrale abrite la Médiathèque, un amphithéâtre : l’Adolescence, l’apprentissage ; Et la troisième, qui pointe à l’avant avec ses salles d’exposition, l’Avenir.

Cahier des charges pointu : formes en douceur ; blanc, gris et noir exclusivement ; juste un peu de couleurs dans le coin « enfants » de la médiathèque.

Les ARCHIVES

On y accède par un immense escalator qui mène au « balcon », grand et bel espace, vitrages impressionnants.

1er espace : la COLLECTE – On appelle « Versant » le déposant : archives publiques et privées, d’Etat, les départements, les Notaires…  2 salles reçoivent les documents dès leur arrivée : la salle de Dépoussiérage où une machine permet de les nettoyer page par page ! Et la salle dite de Quarantaine quand il y a suspicion de bactéries à éliminer grâce à une armoire « séchante »

Les documents les plus fragiles, ceux de la Presse, les grands plans sont numérisés en priorité. Des entreprises spécialisées interviennent dans les cas de dossiers trop volumineux.

2ème : le CLASSEMENT dans une série de salles de tri (qui sont aussi des salles d’élimination). Celle du Cadastre en est aux années 1995 ! Les communes de -2000 hab. doivent transmettre leurs archives. Au-delà, elles peuvent les déposer à Pierresvives et les récupérer. Ou les conserver mais un service d’inspection surveille leur bonne sauvegarde.

3ème : la CONSERVATION. Salles d’immenses rayonnages qui font penser aux coulisses d’un datacenter ! Classement dans des cartons noirs « bio » opaques, ignifugés, ph neutre. Chaque document est également enveloppé dans un papier ignifugé. Des côtes figurent sur les tranches et précisent années et « versant » : ex. la lettre W = à partir de 1940, EE + chiffre = notaire. 1 côte précise également son rangement dans ces rayonnages et quand un archiviste « emprunte » un document, il le remplace par un « fantôme » et retrouve ainsi l’emplacement d’origine sans risque d’erreur.

4ème : la RESTAURATION . Il s’agit d’un atelier de restauration préventive et curative animé par seulement 2 Restaurateurs hautement qualifiés. Passent entre leurs mains 3 types de documents « outragés » : les documents moisis, déchirés et ceux où des encres de mauvaise qualité (17ème siècle) ont rouillé et noirci les pages ! Leur tâche  consiste à réparer au mieux, et non à reconstituer les écrits. Des paléographes s’en chargeront sur demande.

Merci à Madame RAMBAL, médiatrice à la Direction des Archives, qui nous a initiés à sa profession avec force détails. Dont je reprends pour conclure, la 1ère parole:

Fonds du Chapitre du collège Saint Sauveur de Montpellier

– « Un bon archiviste est un archiviste qui sait jeter »

Compte rendu par Catherine Provin du Groupe généalogie de mémoire d’Oc.

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